1333, Kamakura.
Au terme d’une insurrection, Hôjô Tokiyuki, jeune garçon dont le destin était d’hériter du shogunat, perd tout : sa famille, sa ville natale, les partisans de son clan… Dernier survivant de sa lignée, il devient alors le fugitif le plus recherché de la région.
Mais heureusement, Tokiyuki a un don particulier pour survivre : la fuite.
Son histoire est celle de l’errance, de la dissimulation et de la reconquête.
Ainsi commence la vie tumultueuse de l’insaisissable prince samouraï
Mon avis
Une découverte sympathique avec les deux premiers tomes de The Elusive Samurai, nouveau titre de Yûsei Matsui, connu également pour la série Assassination Classroom (que je n’ai pas lu, je découvre donc le mangaka). Ces deux tomes sont sortis simultanément, ce qui est une bonne idée de la part de l’éditeur. C’est le T 2 qui m’a convaincue car le T 1 est un tome introductif qui présente les différents protagonistes et le contexte historique.
En 1333, dans la province de Kamakura, le Shogun Takatoki Hôjô est trahi et renversé par le plus grand guerrier de l’époque, Ashikaga Takauji. Seul Tokiyuki Hôjô, le jeune héritier du Shogunat de Kamakura parvient à s’enfuir. Réfugié aux côtés de Yorishige Suwa, prêtre Shinto aux pouvoirs de medium, Tokiyuki va préparer sa longue reconquête du pouvoir.
Tokiyuki est attachant, il va peu à peu apprendre à se battre, lui qui n’était doué que pour la fuite. Ses nouveaux compagnons comprennent rapidement qu’il n’est pas un prince comme les autres. Il sait se montrer persévérant. Les personnages sont intéressants même si parfois leurs actions sont tellement décalées qu’il est un peu difficile de les comprendre. Suwa Yorishige a beaucoup de gags qui ne fonctionnent pas toujours, et à la longue, il devient un peu irritant surtout dans le premier tome. Il reste également mystérieux. De plus il annonce des faits anachroniques correspondant à nos jours. Mais peut-on lui faire confiance ? Parfois son regard semble un peu fou et parfois il a un air angélique. Les autres personnages, tels que Shizuku, Kojirô, Ayako ou Kazama ont tous du caractère et constituent une nouvelle famille pour Tokiyuki. Quand aux ennemis, ils sont également bien particuliers et ils peuvent se montrer terrifiants par leurs actions...
Les graphismes sont plaisants, certains plans sont particulièrement réussis. Les visages sont expressifs notamment dans les traits d’humour qui parfois sont troublants car ils sont également effrayants. Le découpage des planches est efficace et les combats sont bien rythmés.
A la fin des deux premiers tomes, nous disposons d’informations historiques, ce qui est bien utile pour situer le récit. Si dans les pages du manga, il y a quelques libertés qui sont prises, le contexte historique est bien présenté sans nous noyer dans les informations qui sont de toute façon détaillées à la fin des tomes. C’est très intéressant à lire pour connaître la période du XIVe siècle au Japon. L’histoire se passe ici en 1333, et chaque titre de chapitre commence par l’année. Nous verrons donc évoluer les personnages.
Ce qui est original dans cette histoire est que le personnage principal ne s’illustre pas en combattant mais au contraire en fuyant ! La fin du tome 2 titille bien notre curiosité. C’est donc un titre prometteur, il faut voir comment cela va évoluer mais le jeune Tokiyuki a déjà bien progressé entre le T 1 et le T 2.
N’hésitez pas à lire l’extrait (sous le résumé) et à regarder le trailer pour voir si ce titre peut vous intéresser.
Graphisme : 3.5/5
Scénario : 3/5
Bande annonce
Auteur : MATSUI Yûsei
Dessin : MATSUI Yûsei
Nombre de tomes : VF : 12 | VO : 15
Editeurs : VF : Kana | VO : Shûeisha
Prépublication : Shônen Jump