Imaginez un monde où les objets peuvent devenir des être vivants s’ils sont suffisamment aimés et qu’un nom leur ai donné... Sôsuke est un étudiant en musique qui, depuis un certain drame, se refuse à donner un nom à ses instruments. Alors qu’il doit s’acheter un nouveau violon, il fait la rencontre d’un bel homme. Celui-ci s’avère être justement un violon qui a perdu son nom, et est donc promis à redevenir un bout de bois ordinaire dans un futur proche. Mais comment progresser dans son art sans s’attacher à son instrument, si excentrique soit-il ?

Mon avis

Une belle découverte avec ce one-shot yaoi, qui m’a immédiatement touchée grâce à la sensibilité des deux personnages principaux. Nous entrons très rapidement dans cet univers alternatif et surnaturel. L’une des thématiques est la reconstruction de soi après la perte d’un être cher.

Sôsuke Otonashi est un étudiant en musique qui joue du violon. Il vit dans un monde où il est possible de nommer des instruments qui prennent alors vie. Ceux-ci peuvent par exemple, être un lapin, un serpent ou très rarement un humanoïde. Sôsuke a déjà possédé un instrument « nommé » mais suite à un événement il l’a perdu. Il souhaite donc avoir un instrument « sans nom » comme cela il est sûr de ne pas s’y attacher. Juste avant un examen, il casse son violon actuel. Il est contraint d’en trouver rapidement un autre. Dans une boutique d’instruments, il rencontre un vendeur bien particulier qui le conseille mais devant le prix, l’étudiant est prêt à y renoncer. C’est alors que le vendeur lui propose de l’utiliser ! En effet, il s’agit d’un violon humanoïde ayant perdu son nom, il lui reste peu de temps avant de devenir un simple objet. Malgré sa réticence, Sôsuke accepte la proposition puisque, de toute façon, les jours semblent comptés pour cet instrument. Malheureusement, le son produit par le violon est métallique. Pour y remédier, il faut qu’ils s’attachent l’un à l’autre et qu’ils se fassent pleinement confiance. Sôsuke parviendra-t-il à maitriser le son de l’instrument ? Comment va évoluer leur relation ? Le violon retrouvera-t-il son nom pour survivre ?

Les personnages sont attachants. Sôsuke a été traumatisé lorsqu’il était enfant, et refuse désormais de s’attacher à un instrument ayant un nom. Il est pessimiste vu qu’il pense être incapable de prendre soin des objets ou des personnes. Le violon « Ga » est attendrissant aussi, il est jovial, sympathique et ne demande qu’à être en symbiose avec son possesseur. Nous découvrons son passé vers la fin du tome, c’est très touchant. Ils étaient tous les deux fait pour se rencontrer, nous sommes témoins de leur évolution et du changement de point de vue de Sôsuke. N’a-t-il pas trouvé quelqu’un avec qui partager de bons moments de détente devant la TV, un repas, etc… ? S’il arrivait quelque chose à « Ga », ne lui manquerait-il pas ? Va-t-il en prendre conscience ?

Des personnages secondaires apparaissent également et ils apportent un « plus » dans l’histoire, certains jouent un rôle de détonateur pour les prises de conscience des personnages principaux.

L’humour est également bien présent, de nombreuses scènes vous ferons rire.

Les graphismes sont vraiment très plaisants, notamment lors de la transformation de l’humanoïde en instrument. Les traits sont fins et les visages sont expressifs. Le découpage des planches est efficace.

Il y a également quelques scènes érotiques.

L’édition est de qualité avec notamment une illustration en couleur en début de tome.

Je suis donc conquise par ce one-shot yaoi très original que je vous conseille de découvrir.

Graphisme : 4/5
Scénario : 3.5/5